Le calorifère
En 1894, les travaux d’installation d’un calorifère à la cathédrale sont réalisés sur les plans de l’architecte diocésain Paul Boeswillwald et sous la surveillance de l’inspecteur Émile Tarlier. Le creusement d’une chambre de chauffe de 100 m2, à 5 m de profondeur sous la nef, mit au jour des sépultures, des fragments du jubé et des vestiges antérieurs à l’église gothique. La conception du calorifère est confiée à Albert Robin, ingénieur-constructeur, et à Fernand Dehaitre, constructeur-mécanicien, à Paris, médaillés d’or de l’exposition universelle de 1878. Avec ses onze fourneaux et ses huit bouches de chaleur, l’appareil permettait d’atteindre une température de 8 à 10° dans l’édifice. Le charbon était apporté dans un wagonnet sur rails et les fumées étaient évacuées par une cheminée élevée contre l’un des contreforts de la bibliothèque. Arrêté en 1938, le calorifère n’est jamais remis en service malgré un projet en ce sens dans les années 1950.