Le fer et le plomb
Le fer
Les travaux de restauration menés sur l’architecture ou les décors sculptés permettent de mettre au jour des armatures métalliques (tirants, chaînage, goujons ou barlotières des vitraux) qui nous renseignent sur les modes de construction des cathédrales. En effet, si le fer est souvent présenté comme le matériau de prédilection des architectes du XIXe siècle, son introduction remonte souvent à la période médiévale. En revanche, le fer, sujet à l’oxydation et à la rouille, a parfois dû être remplacé, au même titre que les pierres fissurées ou éclatées dans lesquelles les barres étaient fichées. Il est notamment utilisé par Théophile Caudron qui ajoute au ciment de ses sculptures des goujons et du fil de fer galvanisés. Antoine Nicolas Bailly et Paul Boeswillwald ont également recours au fer pour la fabrication des grilles et clôtures, extérieures comme intérieures qu’ils conçoivent et dessinent.
Le plomb
Le plomb, plus malléable et plus résistant à la corrosion que le fer, est principalement utilisé à la cathédrale pour l’assemblage des verres des vitraux, pour la couverture (épis, closoirs et bandes étanchéifiant les faîtages, arêtiers et bordures) et pour les gouttières qui recueillent et évacuent les eaux pluviales.
Lors des restaurations, les plombs des vitraux altérés par le temps sont généralement remplacés par du plomb neuf après exécution d’un relevé du réseau par le maître-verrier. Ce matériau est également utilisé pour assembler des fragments de verre brisés. Ces plombs dits de casse viennent souvent perturber la lecture du dessin des verrières.
Il est fréquent que la fabrique de la cathédrale ait recours à la fonte de vieux plombs associée à l’achat de tables de plomb neuf pour fournir les ouvriers qui réparent la couverture. Cette pratique, qui perdure durant le XIXe siècle, explique la perte d’éléments de plomb antérieurs.