Le fer et le plomb

Le fer

Les travaux de restauration menés sur l’architecture ou les décors sculptés permettent de mettre au jour des armatures métalliques (tirants, chaînage, goujons ou barlotières des vitraux) qui nous renseignent sur les modes de construction des cathédrales. En effet, si le fer est souvent présenté comme le matériau de prédilection des architectes du XIXe siècle, son introduction remonte souvent à la période médiévale. En revanche, le fer, sujet à l’oxydation et à la rouille, a parfois dû être remplacé, au même titre que les pierres fissurées ou éclatées dans lesquelles les barres étaient fichées. Il est notamment utilisé par Théophile Caudron qui ajoute au ciment de ses sculptures des goujons et du fil de fer galvanisés. Antoine Nicolas Bailly et Paul Boeswillwald ont également recours au fer pour la fabrication des grilles et clôtures, extérieures comme intérieures qu’ils conçoivent et dessinent.

Compte de la dépense pour le châssis grillagé de protection de la baie de la chapelle des Tullier. AD du Cher, V dépôt 710
Compte de la dépense pour le châssis grillagé de protection de la baie de la chapelle des Tullier. AD du Cher, V dépôt 710
Relevé technique du Centre de recherches des monuments historiques, assemblages des armatures des vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale avec détail des ergots, dressé par André Durand, architecte, le 20 novembre 1941. AD du Cher, 36 Fi 63 253
Relevé technique du Centre de recherches des monuments historiques, assemblages des armatures des vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale avec détail des ergots, dressé par André Durand, architecte, le 20 novembre 1941. AD du Cher, 36 Fi 63 253
Détail de l’armature extérieure du grand housteau. DADP 18, F. Lauginie
Détail de l’armature extérieure du grand housteau. DADP 18, F. Lauginie
Croix couronnant le poinçon de l’abside du chœur, élévations, plan, coupes et détails à grandeur d’exécution, bons pour exécuter, dressés par Paul Boeswillwald à l’encre et au lavis sur papier, le 11 juin 1883. AD du Cher, 36 Fi 63 219
Croix couronnant le poinçon de l’abside du chœur, élévations, plan, coupes et détails à grandeur d’exécution, bons pour exécuter, dressés par Paul Boeswillwald à l’encre et au lavis sur papier, le 11 juin 1883. AD du Cher, 36 Fi 63 219
Détail de la grille du chœur dessiné par Antoine Nicolas Bailly le 22 août 1852. AD du Cher, 36 Fi 63 217
Détail de la grille du chœur dessiné par Antoine Nicolas Bailly le 22 août 1852. AD du Cher, 36 Fi 63 217

Le plomb

Le plomb, plus malléable et plus résistant à la corrosion que le fer, est principalement utilisé à la cathédrale pour l’assemblage des verres des vitraux, pour la couverture (épis, closoirs et bandes étanchéifiant les faîtages, arêtiers et bordures) et pour les gouttières qui recueillent et évacuent les eaux pluviales.

Lors des restaurations, les plombs des vitraux altérés par le temps sont généralement remplacés par du plomb neuf après exécution d’un relevé du réseau par le maître-verrier. Ce matériau est également utilisé pour assembler des fragments de verre brisés. Ces plombs dits de casse viennent souvent perturber la lecture du dessin des verrières.

Il est fréquent que la fabrique de la cathédrale ait recours à la fonte de vieux plombs associée à l’achat de tables de plomb neuf pour fournir les ouvriers qui réparent la couverture. Cette pratique, qui perdure durant le XIXe siècle, explique la perte d’éléments de plomb antérieurs.

Lettre du trésorier de la fabrique adressée à une manufacture de plomb le 7 août 1813. Elle évoque du plomb reçu qui présente des « deffectuosités » et l’envoi prochain de vieux plomb pour refonte. AD du Cher, V dépôt 760
Lettre du trésorier de la fabrique adressée à une manufacture de plomb le 7 août 1813. Elle évoque du plomb reçu qui présente des « deffectuosités » et l’envoi prochain de vieux plomb pour refonte. AD du Cher, V dépôt 760
Proposition d’André Clouet d’une protection en plomb sur la terrasse de la tour nord, 1816. Une commande de plomb en provenance d’Orléans est envisagée, en complément du vieux plomb d’un poinçon à faire fondre. AD du Cher, V dépôt 760
Proposition d’André Clouet d’une protection en plomb sur la terrasse de la tour nord, 1816. Une commande de plomb en provenance d’Orléans est envisagée, en complément du vieux plomb d’un poinçon à faire fondre. AD du Cher, V dépôt 760
Travaux à faire aux vitraux de la chapelle des fonts baptismaux avec mise en plomb neuf, s. d. [vers 1849]. AD du Cher, J 214
Travaux à faire aux vitraux de la chapelle des fonts baptismaux avec mise en plomb neuf, s. d. [vers 1849]. AD du Cher, J 214
Épis des deux poinçons du comble du pilier butant, dessins rehaussés de peinture, détails des crochets et du profil à grandeur d’exécution, par Paul Boeswillwald, 1888. AD du Cher, 36 Fi 63 297
Épis des deux poinçons du comble du pilier butant, dessins rehaussés de peinture, détails des crochets et du profil à grandeur d’exécution, par Paul Boeswillwald, 1888. AD du Cher, 36 Fi 63 297
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