Bourges, sélection de portails et leur hôtel

Bourges, sélection de portails et leur hôtel

Deux grandes époques ont façonné l'urbanisme de la ville de Bourges et ont marqué l'apparence de la cité berrichonne.

Premièrement, les 14e, 15e et 16e siècles, qui sont sans doute les siècles les plus abondants en création architecturale et cela pour plusieurs raisons.

Le 14e siècle est l’époque où le Duc Jean de Berry fit à sa capitale le don de ses fastueuses constructions. 

Au 15e siècle, les turbulences politiques et militaires (guerre de cent ans) font de Bourges la capitale du royaume de Charles VII. Les habitants enrichis par le commerce et par une activité prospère, dont le grand représentant est le célère Jacques Cœur, construisent et magnifient églises et maisons particulières. Ce mouvement de renaissance est malheureusement freiné par plusieurs catastrophes comme l’incendie de Bourges en 1487 et les guerres de religion (1562) dont Bourges fut particulièrement victime.

Cependant, nombreux sont les hôtels particuliers du 15e et du 16e siècle encore existants et ayant bien gardé le secret de leur origine. Les portails qui les protègent les soustraient d’autant plus des regards extérieurs. 

Deuxièmement, les 17e et 18e siècles. La fin du règne du roi Henri IV devait clore le cycle des constructions du Moyen Age, car les décors gothiques et Renaissance avaient persisté à Bourges jusqu’à la fin du 16e siècle, parfois mêlés d’éléments classiques.

La clientèle des maîtres maçons a changé ; nous ne rencontrons plus ces familles attirées et enrichies par le négoce, qui briguent les charges civiles et les bénéfices ecclésiastiques. Les magistrats ne se satisfont plus de maisons à pignon sur rue surmontant la boutique familiale ; il leur faut une demeure noble, bien entourée de communs, très souvent au fond d’une cour et devant un jardin. Le mur de clôture sur rue s’ouvre par un portail d’entrée monumental, plus ou moins ornementé, seul visible de la rue.

 Ce sont ces portails que nous allons (re) découvrir ici. 

Vieil Arc
Vieil Arc

ADRESSE : 114 rue Bourbonnoux

DATATION : Moyen-Âge

COMMENTAIRE HISTORIQUELa maison aux façades en pans de bois était attenante à la cathédrale. Des murs formaient clôture sur le passage conduisant au pourtour de la cathédrale.

STATUT JURIDIQUE : propriété de la commune

PROTECTION : 1921/06/07, classé MH

Porte romane de l'église Saint-Oustrille
Porte romane de l'église Saint-Oustrille

ADRESSE : 1 rue Carolus

DATATION : 12e - 1688

COMMENTAIRE HISTORIQUE :

La maison, construite à partir de 1688 pour le chanoine Moreau sur l'emplacement d'une maison canoniale, est utilisée comme logement pour le directeur de l'école (I.U.F.M.). La maison, qui appartenait au chapitre du Château, est vendue en 1687 puis rebâtie et augmentée à partir de 1688. La nouvelle maison, bâtie en pavillon, consistait en une cave avec cuisine dessus, chambre haute, une salle et cabinet à côté. En 1691 lui furent ajoutés un corps de logis, un jardin et la basse-cour. Un second corps de logis fut bâti en 1770, en forme de pavillon, adossé au premier. La façade principale est inchangée depuis sa construction. La porte d'entrée rectangulaire est surmontée d'un entablement orné de deux écussons ovales. Au-dessus de l'entablement, deux consoles en volutes supportent un fronton interrompu, en ailerons. Une lucarne à ailerons et fronton cintré s'ouvre dans le brisis du toit. Deux arcades en plein cintre soutiennent la voûte de la cave et la divisent en deux travées. Le tailloir du pilier sur lequel retombent les arcs porte le dauphin cantonné d'une étoile et d'une rose, armes de la famille Moreau. La porte romane du 12e siècle provient peut-être de l'église Saint-Oustrille qui était l'église la plus importante d'un ensemble monastique peut-être fondé avant le 6e siècle. La porte aurait appartenu au portail latéral nord de l'église dont il ne reste que la première travée de la nef romane, le jubé du 15e siècle et un jardin sous lequel se trouve une crypte. Cette porte à linteau droit porté par deux piédroits ornés de petites volutes superposées et soutenu par deux modillons à volutes et rinceaux, témoigne de la pénétration de l'art roman septentrional en Berry. Une rangée de bâtons brisés traités en méplat et descendant jusqu'au sol, associés à des ornements végétaux, orne la voussure interne du portail. La voussure externe comporte des tiges recourbées en rinceaux qui semblent dessiner des huit juxtaposés. Cette ornementation disposée suivant le principe rayonnant évoque l'art roman de Normandie et d'Ile de France. Le tympan a été remplacé et orné au 18e ou au 19e siècle.

DESCRIPTION : sculpture

STATUT JURIDIQUE : propriété du département

PROTECTION : 1992/02/10, classé MH

Porte Sainte Ours
Porte Sainte Ours

ADRESSE : 12 rue du 95e de ligne

DATATION : limite 11e 12e siècle

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Cette porte provient de l’ancienne église Saint Ursin, située place Saint-Ursin (actuelle place Michelet), fondée soit par Saint Ursin lui-même, soit par Saint Arcade ou Saint Désiré, évêque de Bourges, au milieu du 5e siècle, sous le vocable de Saint Symphorien. L’église devait être totalement démolie en 1781 et la porte placée, vers 1810, par les soins du Préfet du Cher, Horace de Barral, contre les jardins de la Préfecture.

DESCRIPTION : Cette porte est formée d’un bandeau appareillé porté par deux pieds droits ciselés et surmonté d’un tympan demi circulaire à trois zones, lui-même compris dans un double cintre. La zone supérieure du tympan représente des scènes de fabliaux, la zone divisée en treize arcades, constitue un calendrier dont chaque mois comporte les occupations et le nom inscrit en abrégé, c’est peut-être le plus ancien calendrier sculpté connu. Sur un cartouche au dessus du bandeau de la porte, l’épigraphe en deux lignes « GIRALDUS FECIT ISTAS PORTAS » (Giraldus a fait cette porte), rare exemple de signature à dater du commencement du 13e siècle. Les colonnes qui portent le cintre extérieur sont d’un travail plus fin ; chapiteaux à deux rangs de feuillages et fus couverts d’un travail de ciselure peu profonde, d’influence orientale, d’une grande finesse et d’une extrême élégance.

STATUT JURIDIQUE : propriété du département

PROTECTION : 1840, classé MH

Portail de l'hôtel des trésoriers de la Sainte Chapelle
Portail de l'hôtel des trésoriers de la Sainte Chapelle

ADRESSE : 1 bis rue Henri Ducrot

DATATION : 1418

COMMENTAIRE HISTORIQUE : C’est en 1418 que Arnoul Belin, trésorier de la Sainte-Chapelle de Bourges fait édifier la Maison des Trésoriers, détruite 3 siècles plus tard, en 1757, sur ordonnance du roi, pour laisser place à l’Hôtel de Panette. En fait, c’est le Marquis de Tristan qui fit construire la maison actuelle que ses descendants vendirent en 1818 au Marquis de Panette. Celui-ci est connu pour avoir réalisé en tant que géomètre le premier cadastre de la ville de Bourges, dit Plan de Panette, et dont une copie est présentée au Palais Jacques Cœur.

De 1839 à 1844, l’Hôtel de Panette connaît une destinée particulière : il est affecté à la résidence surveillée de Charles de Bourbon (Don Carlos), écarté du trône d’Espagne par son frère. L’Infant vit ici avec sa Cour constituée de 40 personnes environ et de nombreuses personnalités lui rendent visite. (source : panette.fr)

 PROTECTION1928/02/17, inscrit MH

Portail du 4 rue Coursarlon
Portail du 4 rue Coursarlon

ADRESSE : 4 rue Coursarlon

DATATION : 15e - 16e siècle

DESCRIPTION : Construit dans les premières années du 17e siècle, le portail sur rue fait penser aux édifices du 16e. Cet hôtel fut très remanié pour y aménager des appartements. 

Portail du 9 rue Porte Jaune
Portail du 9 rue Porte Jaune

ADRESSE : 9 rue Porte Jaune

DATATION : 15e, 16e siècle

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Maison de Laurent Moreau, fermier des impôts en Berry. Celui ci fit construire sa maison de Bourges entre 1651 et 1657, par le maître maçon et entrepreneur Antoine Basseville, réputé à Bourges. C'est, du reste, le secteur où habitaient certains artistes du Duc Jean, les Dammartin et les Limbourg. 

DESCRIPTION : La partie de l'hôtel situé rue Porte Jaune et rue de la Petite Armée, présente de l'intérêt ; surtout dans les façades sur cour où sont aménagées des galeries à arcades et un portail donnant sur rue de la Petite Armée. La porte en arceau brisé avec tympan et linteau soutenu par des consoles à personnages est d'un style un peu douteux. Les fenêtres à encadrements bordées de baguettes, sont de la même époque. A l'intérieur, le décor Louis XIII existe encore dans les pièces principales du logis. La porte Renaissance, rue de la Petite Armée, a quelque ressemblance avec les oeuvres des sculpteurs de Cujas, de la tour neuve de la Cathédrale, et de l'hôtel Dieu. Le petit pavillon où cette porte fut percée était encore, au 19e siècle, garni d'un très bel épi en plomb du 16e. En consultant le marché de Basseville pour cette maison, on note la fourniture d'un escalier en bois, avec balustres carrés en menuiserie. 

REMARQUE : Porte de style Renaissance

Portail de l'hôtel dit de Macé
Portail de l'hôtel dit de Macé

ADRESSE : 24 rue Edouard Branly

DATATION : 1637

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Nicolas Mace, secrétaire ordinaire de la duchesse de Berry, ancien secrétaire de la reine Louise et trésorier de France, achète en 1597 l'hôtel 24 rue Edouard Branly à Nicolas de Champaigne. Le bâtiment sur rue conserve un portail et des lucarnes du 16e siècle. N. Mace confie à Jean Le Juge la construction du corps de logis sur cour en 1637. Le couronnement a été tronqué, car il devait comporter un fronton et des lucarnes. De ce décor ont été conservés des écussons aux armes de Macé et de sa femme. L'abbé Champgrand, gendre de Macé, propriétaire de l'hôtel en 1659, le transformera dans la 2e moitié du 17e siècle (2e portail sur rue), et au 18e siècle (escalier, aile en retour). Le 24 et le 24 bis comptent plusieurs escaliers, avec rampes en fer forgé ou balustres tournés et profilés. 

Inscription gravée "CETTE PIERRE A ETE POSEE PAR MOI CHARLOTTE CONTAULT DE CELON 1784" et "MAISON REPAREE PAR MOI DE CELON EN 1784"

Le Juge Jean (maître maçon) ; Parnon Robert (maître charpentier) ; Parnon Charles (maître charpentier)

DESCRIPTION

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

Portail de l'hôtel Bastard
Portail de l'hôtel Bastard

ADRESSE : 6 rue Porte Jaune

DATATION : 15e - 16e siècles

COMMENTAIRE HISTORIQUE : L'hôtel porte le nom de la famille qui possédait ce terrain jusqu'en 1540. Les constructions qui s'y trouvaient ont sans doute été détruites lors du grand incendie de 1487. Les bâtiments actuels doivent dater de l'époque de Philippe de Sausay, baron de Contremoret et seigneur de Millandre. En 1706, Jacques de Gévry en est propriétaire, comme l'indiquent ses armes sur le tympan de la porte de l'escalier de droite. Toutes les transformations qui portent la marque du 18e siècle sont probablement dues à cette campagne de restauration : plafonds en plâtre, boiseries intérieures, parquets, peintures en décor, suppression des meneaux et des grandes cheminées, fenêtres et menuiseries à petits carreaux. 

DESCRIPTIONLa distribution des bâtiments se fait autour d'une cour centrale. A l'entrée, le corps de logis principal est flanqué de deux tourelles d'escalier polygonales dont les ouvertures ont conservé leur décor Renaissance. Derrière ce bâtiment se trouvent deux ailes en retour. Le fond de la cour est occupé par un pavillon, séparé du logis par une courette. Le troisième côté est occupé par un jardin clos. A l'intérieur, une pièce a conservé son décor d'origine avec un plafond à solives et une cheminée à hotte.

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

PROTECTION : 1959/03/06, classé MH

Portail de l'hôtel des Méloizes ; du Bureau des finances
Portail de l'hôtel des Méloizes ; du Bureau des finances

ADRESSE : 18 rue Jacques Coeur

DATATION : 1623 ; 4e quart 18e siècle

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Cet hôtel fut construit de 1623 à 1628 par Jean Lejuge, pour abriter le Bureau des Finances de la généralité de Bourges, qui depuis sa création en 1578, tenait ses réunions dans des locaux de fortune. En 1622, le greffier François Gilbert, fit adopter le projet de cette construction, où il devait engloutir sa propre fortune. Il acquit l'emplacement d'une vieille maison au Sieur Amignon, et le cabaret à l'enseigne "Aux Quatre Pilliers". L'immeuble fut occupé en 1628. Ce très bel hôtel porte le nom de ses propriétaires les plus illustres : la famille Méloizes. 

DESCRIPTION : Jean Lejuge en avait tracé le plan et conduit les travaux. La distribution en a été assez peu modifiée par la suite. L'escalier monumental donnant accès à l'étage se trouvait dans l'aile gauche. Les revêtements intérieurs en lambris sont du 18e. A l'extérieur, les toitures sont ornées d'épis de laîtage en plomb estampé. Les façades de deux pavillons sur rue et les pilastres du portail sont de style Louis XVI. 

La façade sur rue fut modifiée à la fin du 18e siècle, lorsque, après le départ du Bureau des Finances, l'hôtel devint la propriété de la famille Robin de Scevole. La suppression de l'escalier des trésoriers (à l'exception des murs) et du pavillon d'entrée entraîna la reconstruction des façades sur rue des deux ailes. L'escalier fut reporté dans le grand pavillon.

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

PROTECTION : 1944/08/18, classé MH

Portail de l'hôtel de François Minard
Portail de l'hôtel de François Minard

ADRESSE : 20 rue Joyeuse

CLICHES : 1983 à gauche ; 2015 à droite

DATATION : 1492 ; 1657

COMMENTAIRE HISTORIQUE :

Hôtel construit en 1492, et acheté en 1657 par François Minard, maître des courriers du Berry, qui commande à Antoine Basseville le Jeune, maître maçon, l'agrandissement du bâtiment qui sert également de bureau pour la messagerie. L'hôtel présentait un plan symétrique axé, très homogène. Un escalier monte sur deux étages, avec des rampes ajourées en pierres et balustres découpées et profilées, avec une série d'arcades rampantes sur plan sensiblement carré, le tout à clair voie. Trois ailes bordent une cour fermée par un mur. Le corps central sur rue était flanqué de deux ailes qui rejoignaient le mur de l'édifice mitoyen, l'hôtel du Sauvage. L'aile droite sur cour, en retour d'équerre, a été détruite entre 1760 et 1765. Les façades présentent un décor géométrique influencé par le style Louis XIII. Certains procédés sont typiques, tels les larges tables sous les croisées aux allèges constituées par des balustres, le refend qui cerne l'enroulement des volutes, la simplification et l'épaississement des moulures constituées. La façade sur la rue Joyeuse est simple et comprend un seul étage sur rez-de-chaussée, comportant un portail encadré de deux fenêtres et, au premier étage au dessus du porche, une porte fenêtre à balcon avec deux ouvertures à gauche et une seule à droite. Une frise entre bandeaux sépare les étages et une archivolte au dessus des fenêtres hautes supporte une corniche très saillante sous un toit à une seule pente. Au centre, la lucarne à consoles et fronton mouluré forme, avec l'encadrement de la porte plein cintre, le seul décor de cette façade rythmée. A droite et à gauche, les murs pleins, en très léger retrait, sont réservés au service : entrée de cave avec oculus d'éclairage et petites ouvertures. Signalons le bandeau, qui formait appui des fenêtres, a été descendu à l'endroit des baies, et que l'imposte de la porte en menuiserie porte les initiales d'Antoinette Hébert, première femme de François Minard. Le musée du Berry conserve une plaque de cheminée en provenant, elle porte les armes de François Minard, datant de 1671. . Il reste quelques fragments de boiseries et de cheminées ; les transformations ayant été peu importantes. 

J.B. Gillet en est le propriétaire en 1737, puis J. Charpentier en 1760, puis L. Margot.

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

PROTECTION : 2006/01/20, inscrit MH

 

Portail de l'hôtel Bosredon ; Chouys
Portail de l'hôtel Bosredon ; Chouys

ADRESSE : 4 avenue du 95e de ligne, anciennement 22 avenue Henri Ducrot

DATATION : 1661

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Cet hôtel a été construit pour le chanoine Charles de Chouys en 1661 (chanoine de Notre Dame de Salles. L'écrivain Catherinot, au 17e, raconte qu'en creusant les fondations de la clôture, on aurait trouvé une figure d'Hercule en marbre blanc, de si grande dimension qu'il aurait été laissé en terre, sous le pilier du portail. C'est sans doute un souvenir d'un temple païen de l'époque romaine. Cet hôtel abrite aujourd'hui l'Archevêché de Bourges. 

DESCRIPTION : Dans le mur de la clôture longeant la rue se trouve un portail orné sur ses piédroits de colonnes ioniques dégagées, qui est surmonté d'une corniche faite de petits dés dans sa partie inférieure. L'arc d'ouverture, en plein cintre, est entouré de claveaux simulant du bossage. La porte possède un tympan décoré d'une grosse volute centrale entre des feuillages, ainsi qu'un fronton. On est tenté de prêter à Basseville cette architecture particulière. 

La cour intérieure est limitée par trois corps de bâtiments. Dans le bâtiment à droite, on voit un bel escalier en pierre avec balustres carrés. Les corniches saillantes avec mutules sont surmontées de belles toitures en pavillon dont les lucarnes en pierre couronnent les trois corps de logis ; aux fenêtres, appuis à balustres tournés. 

Au rez-de-chaussée, les ouvertures en plein cintre ont de grosses clés saillantes. A l'étage, les fenêtres dont le tracé décrit un arc surbaissé, ont des balustres en pierre. Les pavillons formant façade ont une corniche à modillons carrés.

STATUT JURIDIQUE : propriété privée 

PROTECTION : 1933/05/01, inscrit MH

Portail de l'hôtel des Monnaies ; de Becuau
Portail de l'hôtel des Monnaies ; de Becuau

ADRESSE : 15 rue de l'hôtel Lallemant

DATATION : 1379 ; 1487 ; 1490 ; 1511 ; 1667

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Edifice construit en 1379 pour servir de Chambre des Comptes de Jean de Berry, détruit en 1487. Deuxième édifice construit en 1490 et servant de prisons royales de 1511 à 1667 (année de destruction). Hôtel édifié entre 1667 et 1672 pour Claude Becuau, seigneur des Réaux et de Colombe, futur maire de Bourges. Le portail d'entrée sur cour a conservé ses vantaux en menuiserie du 17e.

DESCRIPTION : Cet hôtel, imposant par ses façades et ses toitures comprend deux corps de logis bordant la cour et étant reliés par le mur de clôture et le portail monumental. Celui ci est orné de refends, d'une corniche et de deux pilastres avec chapiteaux ioniques qui encadrent l'ouverture de la petite ruelle. Le long de celle ci, le mur de façade rejoint la muraille et une tour de l'enceinte incluse dans cet ensemble. 

calcaire ; pierre de taille ; enduit partiel ; ardoise ; 2 étages de sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; élévation ordonnancée ; toit à longs pans ; demi-croupe ; toit à longs pans brisés

STATUT JURIDIQUE : propriété privée


Portail de l'hôtel de Bengy
Portail de l'hôtel de Bengy

ADRESSE : 9 rue du Docteur Témoin

DATATION : 1677

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Pavillon de trois travées, entre cour et jardin, flanqué de deux ailes en retour qui forment pignon sur rue. Une des ailes est consacrée à la cuisine et aux dépendances ; l'autre contenait les écuries, remises et lieux de stockage. L'ensemble des niveaux est commandé par l'escalier rejeté à l'intérieur et à l'extrémité droite, offrant ainsi au rez-de-chaussée et au premier étage la possibilité de créer de vastes salons ou pièces à vivre. Construction des années 1670, achevée avec le portail daté de 1677.

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

PROTECTION : 2004/10/04, inscrit MH

Portail du 13 rue de l'hôtel Lallemant
Portail du 13 rue de l'hôtel Lallemant

ADRESSE : 13 rue de l'hôtel Lallemant

DATATION : 1468 ; 1619 ; 1729

DESCRIPTION : Aile gauche conservant une cave voûtée d'ogives édifiée en 1468, brûlée en 1487. Aile gauche, écuries et puits reconstruits en 1619. Corps de logis central réaménagé au 18e siècle. Porte cochère reconstruite en 1729 pour le Large de Crézançay. Le portail d'entrée sur cour a conservé ses vantaux en menuiserie du 17e.

calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit partiel ; ardoise ; plan régulier ; 2 étages de sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; élévation ordonnancée ; toit à longs pans ; pignon découvert ; pignon couvert ; noue ; toit polygonal

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

Portail du 1 rue Molière
Portail du 1 rue Molière

ADRESSE : 1 rue Molière

CLICHES : 1979 à gauche ; 2015 à droite

DATATION : 1740 ; 1747

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Hôtel édifié au 17e siècle, réaménagé dans la 1ère moitié du 18è siècle. Hôtel sur cour dont les retours de façades sur les deux côtés sont reliés par un mur avec portail en anse de panier. Cette porte cochère est construite en 1740. Reconstruction des murs pignons des deux ailes latérales en 1747 à la demande de François Leveille Desfosses.

DESCRIPTION : calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel ; tuile plate ; ardoise ; plan régulier ; sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; élévation à travées

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

Portail de l'hôtel du Docteur témoin
Portail de l'hôtel du Docteur témoin

ADRESSE : place des Quatre Pilliers

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Cet hôtel, où exerça le Docteur Témoin, chirurgien des plus notoires pour son époque, fut légué par lui à la Ville, pour y loger la Bibliothèque municiaple, toujours en place actuellement (bibliothèque des Quatre Piliers). 

DESCRIPTION : La façade sur rue de l'hôtel est de style Louis XVI. L'ordonnance de la façade est scandée par une série de pilastres en pierre à joints creux. Le portail, qui donne accès à la cour, porte une clef sculptée ornée d'un cartouche rocaille avec chiffre. La voussure en gorge est légèrement en encorbellement pour soutenir un balcon. Les garde-fous et allèges de fenêtres sont bien dans le style 18e, à décor anguleux. Dans la cour, se trouvent, à droite et à gauche, des galeries à arcades sous terrasses, rejoignant le corps du fond, où existent encore des vestiges gothiques. La cheminée de la grande salle a été restaurée au 20e. 

STATUT JURIDIQUE : propriété de la commune ; ouvert partiellement

Portail de l'hôtel dit Baucheron ; dit Foch
Portail de l'hôtel dit Baucheron ; dit Foch

ADRESSE : 3 rue Jaques Coeur

DATATION : 1756

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Cet hôtel est construit en 1756 à l'emplacement de deux immeubles : l'hôtel Raquet et l'hôtel Bécuau. C'est le témoignage notable de ce qu'était une résidence nobiliaire de l'ancien régime.

En 1796, la demeure est vendue à Melchior Bezave de Mazières. A son décès, elle est propriété de M. et Mme Cottereau. Les propriétaires se succèdent. En 1894, Madame de Bonneval le loue à la ville de Bourges qui le met à disposition du 8e corps d'armée. Le général Ferdinand Foch y loge du 14 janvier au 22 août 1913 ; lors du centenaire de sa naissance, en 1951, une plaque commémorative a été apposée sur le mur de l'entrée.

DESCRIPTION : cour d'honneur entourée par le corps de logis à gauche, l'aile des communs à droite et le petit jardin ovale en fond de cour. Pierre de taille ; plan rectangulaire régulier ; 2 étages carrés ; étage en surcroît

REMARQUE : Le dessous de balcon sculpté. 

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

Portail de l'hôtel de Châteauneuf, puis de Blosset, puis de Veauce
Portail de l'hôtel de Châteauneuf, puis de Blosset, puis de Veauce

ADRESSE : 26 rue Edouard Branly

DATATION : 1771

COMMENTAIRE HISTORIQUE :

Reconstruction par l'architecte Joseph Christian Zuber de l'hôtel de Châteauneuf (vestiges 15e siècle : cheminée) en 1771 pour le marquis Paul de Blosset. Transformation au milieu du 19e siècle pour l'installation de l'État Major : construction d'un corps de logis, reprise des façades côté sud-ouest. Réaménagement de l'hôtel en immeuble en 1983.

STATUT JURIDIQUE : propriété privée

 

Portail de l'hôtel Descolombiers
Portail de l'hôtel Descolombiers

ADRESSE : 3 rue Molière

DATATION : 1783

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Hôtel édifié en 1783 pour Thomas Descolombiers, trésorier de France, et son épouse Marie-Catherine. Il est occupé par l'Ecole de la Maîtrise de la Cathédrale au 20e siècle (aujourd'hui au 9 rue Molière). La chapelle est édifiée après 1899, année de vente de l'hôtel aux Jésuites et de sa transformation en école ; pour finalement devenir la Bibliothèque Foi et Culture.

Une inscription en grosses lettres romaines se lit assez mal sur la pierre du socle, à l'extrême droite de la façade. Elle indique que la première pierre de cette façade fut posée par Mlle Catherine de Colombières le 24 mai 1582. Or la maison est certainement très postérieure à cette date car la composition et le joli dessin des motifs de serrurerie des balcons sont de la fin du 17e siècle.

DESCRIPTION : La façade présente une harmonieuse symétrie. Au centre, la porte cochère est surmontée d'une fenêtre avec un balcon cambré d'un fort joli dessin ; au dessus, un fronton triangulaire aux sculptures épaufrées. Deux balcons plus modestes ornent la façade à droite et à gauche du motif central. 

calcaire ; moellon ; enduit partiel ; ardoise ; sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; élévation ordonnancée ; toit à longs pans ; demi-croupe ; noue

STATUT JURIDIQUE : propriété privée


Portail du 9 rue de l'hôtel Lallemant
Portail du 9 rue de l'hôtel Lallemant

ADRESSE : 9 rue de l’hôtel Lallemant

DATATION : 18e siècle

DESCRIPTION : Face à la rue de la Petite Armée, un imposant portail en pierre, avec encadrement en gorge, donne accès à une cour où les bâtiments s'élèvent sur deux faces. Les pièces de réception sont encore revêtues de décor précieux. 

Portail du 31 rue Edouard Branly
Portail du 31 rue Edouard Branly

ADRESSE : 31 rue Edouard Branly

DESCRPTION : Belle demeure assise sur les murailles, surplombant la rue Mirebeau. La cour intérieure est entourée de trois corps de bâtiment, le quatrième côté, qui longe la rue, étant occupé par les communs, de part et d'autre d'un grand portail plein cintre avec voussure concave. La porte a gardé sa menuiserie à imposte fixe, orné d'une jolie chute de feuillages sculptés. Les façades sur cour, sans abus d'ornements, sont bien ordonnancées, et le style sobre de l'ensemble correspond à une période assez avancée du 18e siècle, sans qu'il soit possible d'en préciser la date. 

REMARQUE : portail de style Louis XVI

Portail du 23 rue Edouard Branly
Portail du 23 rue Edouard Branly

ADRESSE : 23 rue Edouard Branly

CLICHES : Vue de 1983 à gauche ; 2015 à droite

COMMENTAIRE : Accès à la porte cochère désormais condamné.

Portail du 7 rue Porte Jaune
Portail du 7 rue Porte Jaune

ADRESSE : 7 rue Porte Jaune

DATATION : 18e siècle

Portail du 29 rue Porte Jaune
Portail du 29 rue Porte Jaune

ADRESSE : 29 rue Porte Jaune

DATATION : 18e siècle

COMMENTAIRE HISTORIQUE : hôtel du notaire Apostolique Asse. 

DESCRIPTION : Le bâtiment longe le côté gauche d'une cour clôturée, du côté rue, par un mur. Un couronnement surmonte la voussure plein cintre de la porte d'entrée, sur laquelle est gravée l'inscription "Notaire Royal et Apostolique". Ce logis devait faire partie des dépendances du cloître abritant les officiers du Chapitre. Une pièce principale a conservé boiseries et cheminée du 18e.

Portail du 4 rue Jacques Coeur
Portail du 4 rue Jacques Coeur

ADRESSE : 4 rue Jacques Coeur

DATATION : 18e siècle

DESCRIPTION : Trois corps de logis dont les façades sont bien ordonnancées bordent la cour et une jolie lucarne en oeil de boeuf surmonte le bâtiment des communs, à droite à rez-de-chaussée. Le portail sur rue, dont la corniche est en plein cintre, comprend une porte en anse de panier. Un anneau circulaire garnit le tympan et deux consoles soutiennent les retombées de la corniche. C'est un type de portail très courant au 18e, qu'on retrouve également au 7 rue Jacques Coeur. 

Portail du 7 rue Jacques Coeur
Portail du 7 rue Jacques Coeur

ADRESSE : 7 rue Jacques Coeur

DESCRIPTION : Porte charretière du même type qu'au numéro 4 de la même rue, mais ouverte dans le bâtiment dont la façade est sur la rue. Elle donne accès à une cour dont les bâtiments, à droite et au fond, ont été agréablement aménagés par l'ancien propriétaire début 19e, Monsieur de Bengy-Puyvallée. Dans les intérieurs, boiseries, cheminées, escalier 18e. 

DATATION : 18e siècle

Portail du 5 rue Alexandre Dumas
Portail du 5 rue Alexandre Dumas

ADRESSE : place Jacques Cœur, 5 rue Alexandre Dumas

DATATION : 18e siècle

 

Portail du 5 rue Molière
Portail du 5 rue Molière

ADRESSE : 5 rue Molière

DATATION : 13e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 1895

COMMENTAIRE HISTORIQUE : Premier édifice, dont sont conservées des baies à arc brisé et trilobé, construit au 13e siècle. La façade postérieure utilise les murs de l'enceinte du 4e siècle. Les écuries datent du 17e siècle (?).  Hôtel édifié au 18e siècle. Aile gauche et porte cochère reconstruites en 1895.

DESCRIPTION : Deux corps de bâtiments à un étage bordent une cour, dont l'entrée se fait entre deux pilastres à chapeaux couronnés de pommes de pin 18e. La cloture, comme les grilles qui ont été refaites, sont sans intérêt.

calcaire ; pierre de taille ; ardoise ; sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; élévation à travées ; toit à longs pans brisés ; demi-croupe

STATUT JURIDIQUE : propriété privée


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