Les abords
Les accès et le pourtour immédiat de la cathédrale font l’objet de travaux de nivellement et de pavage entre 1849 et 1851 « pour rendre praticables les abords de ce monument et favoriser (…) l’écoulement des eaux pluviales qui se perdent (…) dans les fondements ». Le perron, une partie du parvis et des places nord et sud, dégradés par l’installation des échafaudages des travaux de restauration, sont pris en charge par l’État. La ville réalise quant à elle les liaisons avec les trottoirs et les rues adjacentes ce qui demande d’abaisser considérablement le niveau du sol à l’ouest du parvis et d’empierrer toute la chaussée.
La municipalité souhaite dégager l’édifice en détruisant des bâtiments et maisons de l’enclos canonial dont les portes avaient déjà été démolies à la Révolution, excepté celle de la rue du Doyen. Dès 1821, la salle de l’Officialité, contre le portail sud, est abattue.
Une percée entre la cathédrale et la rue Moyenne est envisagée pour offrir une belle perspective au monument mais, faute de moyens, le projet est suspendu. En 1852, l’idée est relancée par la visite à Bourges du futur Napoléon III mais elle n’aboutit qu’à la destruction de l’ancien grand archidiaconé, contre le portail nord. Ce n’est qu’en 1863, avec la création des établissements militaires de Bourges par le même Napoléon III, qu’une nouvelle route impériale reliant la place Malus à la rue Moyenne, en passant par le « rond-point de la cathédrale », est étudiée. Les architectes Pascault et Bussière, l’ingénieur Bourdaloue ou encore le sculpteur Romagnesi dessinent un parvis en demi-lune ou polygonal, parfois devancé par un square de « l’Impératrice ». Finalement, en 1880, seule la rue Napoléon III, actuel boulevard de Strasbourg, voit le jour.
Autour de la cathédrale, les démolitions se limitent ensuite à la maison du Gris ou Cap Charret, pour élargir le parvis au nord, et aux maisons du chevet, en 1910, selon le projet de modification du passage des Morts par Paul Boeswillwald.