La dépose des vitraux
Les vitraux peuvent être démontés en vue d’une restauration en atelier, mais ils peuvent aussi être déposés pour leur protection et leur conservation en cas de conflit. Dès 1936, à l’approche de la Seconde Guerre Mondiale, l’architecte en chef des monuments historiques Henri Huignard établit des devis pour l’utilisation de grues télescopiques et l’installation d’échafaudages contre les ébrasements des baies.
Sous la supervision de Robert Gauchery, un premier démontage des vitraux est effectué en septembre 1938. Mais les plaintes de l’archevêque, contraint de délaisser la cathédrale pour la messe de Noël, entraînent la remise en place, durant l’hiver, d’au moins la moitié des panneaux déposés.
Du 25 au 29 août 1939, avec l’aide des ateliers Lorin, Chigot et Gaudin, les verrières sont à nouveau mises en caisse et entreposées dans l’église basse et le calorifère. Après la guerre, il faut attendre 1950 pour qu’elles retrouvent presque toutes leur emplacement d’origine.
Ce panneau dit « macédoine », nettoyé et restauré à l’occasion de l’exposition, avait autrefois été placé en bouche-trou dans la verrière de la chapelle Copin. Il en a été ôté dans la première moitié du XXe siècle. Il illustre la façon dont certains vitraux ont parfois été réparés au cours des siècles passés : en remplaçant les pièces de verre manquantes par un assemblage de pièces de verre blanc et d’éléments de vitraux anciens dont les teintes et les décors ne concordent généralement pas avec les verres d’origine encore en place.