La liève

un outil indispensable à la gestion d'une seigneurie

La liève correspond à un extrait d’un terrier et servait au notaire ou au receveur du cens à consigner les sommes perçues par année et les mutations intervenues sur les biens. Il s’agissait d’un outil indispensable à la gestion d'une seigneurie qui pouvait servir de preuve en cas de perte d’un terrier.

Liève des cens et rentes du Bas Fouillay faite par Dagoret, entre 1759 et 1767 (AD du Cher, E 515)

Un exemple issu du fonds de la famille Boutillier de Chavigny

Les lièves peuvent être conservées parmi les minutes des notaires ou dans les fonds des seigneurs des terres sur lesquelles étaient perçus l'impôt du cens et des rentes. Illustré de croquis, la liève des cens et rentes du Bas Fouillay aux Aix-d'Angillon, rédigé par Dagoret entre 1759 et 1767, fait partie du fonds de la famille Boutillier de Chavigny, seigneurs des Aix-d'Angillon, de Montigny et d'Humbligny. Chacun de ses articles correspond à un bien, une parcelle de terre, bâtie ou non, et au propriétaire ou locataire qui doit le cens ou la rente. L’article 19 concerne par exemple le chesal aux Merles, une métairie dont les bâtiments et terres (chènevières, ouches et prés) sont énoncés, la superficie précisée et les confronts indiqués selon les points cardinaux.

AD du Cher, E 515, Fonds de la famille Boutillier de Chavigny.

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