Le renouveau d'un patrimoine local
À la suite du déclassement, certaines municipalités du Cher décident d’inclure leurs portions du canal dans des plans de réaménagement de leurs territoires. Elles font alors construire sur l’ancien tracé du canal diverses infrastructures correspondant aux projets qu’elles développent pour leurs habitants (installation d’entreprises, construction de routes et de parkings, proposition d’activités de sport et de loisirs, etc.).
D’autres communes se donnent quant à elles pour mission de préserver autant que possible le canal, notamment dans un but d’irrigation et de sauvegarde des zones de pêche. Du fait des financements très importants qui doivent être mobilisés pour son entretien et le temps faisant son œuvre, plusieurs de ces portions sont finalement envahies par la végétation ou se retrouvent complètement asséchées.
Cependant, différentes structures ont été créées depuis le déclassement pour conserver les objets et les traces encore visibles de ce patrimoine local. Deux musées du canal de Berry ont ainsi ouvert à Magnette (Allier) et à Dun-sur-Auron. Des groupes d’amoureux du canal se sont aussi constitués au fil des années pour encourager la protection et la mise en valeur du canal dans les secteurs où il est toujours en eau. Encore aujourd’hui, les associations Amicabe, Arecabe et Navicabe s’investissent dans le département, notamment pour permettre aux habitants et aux touristes, de Drevant ou de Vierzon par exemple, de profiter de balades nautiques sur des bateaux électriques.
Par ailleurs, différents syndicats ont successivement vu le jour, afin de permettre aux communes de mutualiser leurs efforts pour la valorisation environnementale, culturelle et touristique du canal. Le 1er janvier 2015, ces syndicats ont fusionné pour donner naissance au Syndicat du Canal de Berry qui pilote, entre autres, le projet « Canal de Berry à vélo ».
Alors qu’il est encore un réservoir du canal de Berry, l’étang de Goule, construit en 1838, est un lieu prisé par les pêcheurs et les amateurs de balades en bateau. À la suite du déclassement, il devient la propriété de la CAF du Cher qui décide d’y construire un centre de loisirs. Bien que l’étang se trouve à 95% dans les frontières de l’Allier, le Conseil général du Cher décide de le racheter dans son intégralité en 1971 et enrichit l’offre touristique du lieu.
Quelques documents conservés aux Archives départementales du Cher :
