Le service des monuments historiques
La « commission des monuments » créée en 1790 est une première pierre de la politique patrimoniale nationale, mais c’est sur le rapport de 1830 de François Guizot, ministre de l’Intérieur, qu’est institué l’embryon du service des monuments historiques. Guizot obtient la nomination d’un inspecteur général des monuments historiques chargé de sauvegarder « l’admirable enchaînement de nos antiquités nationales ».
C’est sous l’impulsion des premiers inspecteurs, le jeune juriste et journaliste Ludovic Vitet, nommé en 1830, et l’écrivain Prosper Mérimée, son successeur dès 1834, que sont conçus les principes de conservation et de restauration des monuments anciens et que s’organise le service des monuments historiques.
Ainsi, en août 1837, le comte Camille de Montalivet, ministre de l’Intérieur, appelle les préfets à faire connaître les « anciens monuments » et à les « classer » par ordre d'importance en indiquant les sommes nécessaires pour « les conserver ou remettre en bon état ».
Une Commission des monuments historiques est créée en octobre 1837, pour examiner les travaux à faire aux monuments historiques et aider l'inspecteur général à hiérarchiser les priorités et à répartir les crédits destinés à leur sauvegarde. Une première liste est publiée en 1840.
L’entretien des cathédrales appartenant encore en 1840 à l’administration des Cultes, Saint-Étienne de Bourges ne figure que sur la deuxième liste parue en 1862.