Coups de cœur 2022

Le dictionnaire des rues de Bourges (cote : 4FO/2832)

De Alain Giraud

Fruit d'un énorme travail de recherche et de compilation, il énumère toutes les rues de Bourges, y compris celles qui ont disparu. Il signale les édifices plus ou moins importants qui les bordent, monuments anciens ou immeubles HLM. Il n'oublie pas les anecdotes, parfois cocasses, ou fantaisistes, tirées des notes d'Hippolyte Boyer ou de la presse des siècles derniers. Il indique certaines des occurrences anciennes des noms de rues et présente les personnalités dont la mémoire a ainsi été conservée.
Alain Giraud a enrichi son ouvrage de compléments détaillés sur la voirie et les réseaux, sur les plaques de rues et les chemins communaux, multipliant les approches permettant de comprendre la ville et ses évolutions. Fondé sur des sources relevées dans les archives, il permet à chacun de retrouver l'histoire de sa rue, de son quartier, de sa cité. Des photographies anciennes, souvent inédites, complètent les plaisirs de la découverte de ce que l'on croyait connaître et que l'on est amené à voir de nouveau.


Le Haut Berry (cote : 4FO/2844)

De Jean Chen

En juin 2017, Jean Chen proposait un très beau livre, Bourges au fil des siècles, de restitutions, à l'aquarelle de Bourges à travers les âges, en particulier au XVIe siècle. Ce deuxième tome présente de nouvelles aquarelles : des gros plans sur des édifices connus ou inconnus de Bourges, des restitutions de ces belles villes médiévales que furent Sancerre, perchée sur son piton, Mehun-sur-Yèvre au château somptueux, Aubigny-sur-Nère et son ensemble exceptionnel de maisons en pans de bois du début du XVIe siècle.

La porte et l'église romane des Aix-d'Angillon, les châteaux de Boucard et de la Verrerie, de Buranlure, de Chappe, la Tour de Vesvre, Dun-sur-Auron et Sagonne sont d'autres exemples d'un patrimoine berrichon bien plus riche qu'on ne croit. Jean Chen nous le fait découvrir, tantôt tel qu'il est, tantôt tel qu'il a été, soit à travers des vues panoramiques en surplomb, soit par des zooms sur des édifices ou des détails architecturaux.


Le vitrail en Touraine au XIXe siècle. Un foyer de création (cote : 4FO/2843)

De Olivier Geneste

Au cours de sa longue histoire, l’art du vitrail a connu plusieurs révolutions esthétiques et techniques. Longtemps décrié, le XIXe siècle se révèle comme un troisième âge d’or qui, après le XIIIe siècle et la Renaissance, a vu ressurgir un art dont on redécouvre alors les secrets. Riche de nombreuses verrières anciennes, la Touraine participe pleinement à ce regain d’intérêt. À la faveur du Romantisme et d’un goût prononcé pour le Moyen Âge, mais aussi grâce à un renouveau du sentiment religieux et à la naissance progressive de la notion de patrimoine, des artistes venus de divers horizons fondent des ateliers de peinture sur verre. À l’aube de l’ère industrielle, certains d’entre eux connaissent un succès considérable. Ainsi naît la Manufacture de vitraux peints de Tours, gérée de 1847 à 1904 par la famille Lobin. Parallèlement à cette prestigieuse maison, d’autres ateliers sont actifs en Indre-et-Loire. Ces expériences multiples font de la Touraine un véritable foyer de création, rayonnant au-delà de ses limites géographiques et attirant de nouveaux talents, nourris par des expressions très diverses, qu’elles aient touché à l’architecture, à la peinture ou aux arts décoratifs.


Les archives familiales dans l'occident médiéval et moderne. Trésor, arsenal, mémorial (cote : 8FO/9340)

De Véronique Lamazou-Duplan

Au Moyen Âge et aux Temps Modernes, les familles aristocratiques, nobles, mais aussi marchandes et paysannes, conservent et transmettent les documents importants pour défendre leurs droits, bien gérer, construire leur domination et leur mémoire. Centré sur la péninsule Ibérique, ouvert à des comparaisons dans l'Occident chrétien, ce livre étudie le phénomène de l'archivage touchant l'histoire, les droits et la mémoire des familles, la genèse de ces archives familiales, leur histoire au fil des générations, leur statut et leur rôle : trésor, arsenal, mémorial.


Archives des gens simples (cote : 8FO/9338)

De Yves-Marie Bercé

L'histoire sociale doit souvent dépasser les évidences des fonds administratifs et s'ingénier à inventer d'autres sources, des types de documents nouveaux qui permettraient d'aller plus avant dans ses enquêtes, de dissiper des obscurités matérielles ou spirituelles des vies disparues. Des pièces d'archives banales, méprisées à l'ordinaire, recèlent peut-être des bribes du passé de personnes nées et mortes sans éclat, vivant aux frontières de la misère, de l'illettrisme, condamnées à une sorte de nullité historique.

La Société des Amis des Archives de France, dans ses rôles d'auxiliaire des institutions de conservation et d'alliée de la communauté des historiens, se donne la tâche d'attirer l'attention sur des sources et des fonds d'archives que leur insignifiance apparente pourrait faire négliger. Ce furent, par exemple, dans une rencontre antérieure, les correspondances privées des soldats de 1914. Dans le présent livre il s'agit des archives des "gens simples", de ceux qui par pauvreté ou ignorance n'ont peut-être jamais eu de papiers personnels et ne laissent donc aucune trace de leur passage dans le temps.

Ils ont parfois laissé des documents d'identité, des comptabilités, des preuves de droits aux secours, des pièces de procès, des livrets militaires, des souvenirs familiaux. Les langes d'enfants abandonnés étaient souvent accompagnés de billets. Des fous, des prisonniers, des bagnards avaient envoyé des lettres au dehors, écrit des graffitis. Des inconnus ont composé des fragments de mémoires. Telles seraient, parmi tant d'autres, les trouvailles que des conservateurs ont le soin de préserver et que des historiens doivent envisager dans leur exploration du passé.


Cadastres et fiscalité dans l'Antiquité tardive (cote : 8FO/9336)

De Gérard Chouquer

La « réforme fiscale » de l’empereur Dioclétien inaugure un changement majeur qui provoque, tout au long du IVe siècle, une série de pratiques cadastrales et fiscales nouvelles, interférant sur les questions foncières de façon décisive. Mais justement, en quoi consiste la réforme ?

Ce livre est le récit des changements qu’a connus la fiscalité personnelle et foncière, nommée souvent « capitation », à partir de la réforme fiscale de Dioclétien. Le lien est fait entre la documentation des arpenteurs sur le cadastre et le bornage d’une part, et les textes juridiques d’autre part. L’auteur peut ainsi décrire, pour la première fois, le mécanisme complet qui conduit de l’évaluation des terres et des hommes sur le terrain, à la définition et à la répartition de l’impôt. Pour permettre la gestion, on a institué des circonscriptions nommées fundus, praedium, casa, au sein desquelles on a regroupé les exploitations, fixé les hommes par l’enregistrement obligatoire (adscriptio), réuni les terres désertées aux terres productives. Les arpenteurs ont défini différents codages permettant de passer du terrain aux archives.

Un dictionnaire de 1600 termes et expressions complète le livre et fournit un précieux outil de travail.


Dominer et tenir la terre dans le haut Moyen Âge (cote : 8FO/9337)

De Gérard Chouquer

Barbare ? Informel ? Obscur ? En analysant la question foncière, ce livre démontre qu’au contraire le haut Moyen Âge est une période inventive pour le droit.

Du VIe au Xe siècle, durant lesquels la détention de la terre est le fondement de toute puissance, les terres publiques sont gérées de manière attentive : comment concéder la terre publique à des fidèles, afin d’éviter le risque d’accaparement ?

Analysant le droit foncier, ce livre interroge les cadres et les concepts avec lesquels on parle de la terre dans les sociétés dites « barbares » et permet de dresser un portrait inattendu des sociétés du haut Moyen Âge, plus attaché au formalisme juridique qu’on ne le croit couramment.

Toutes les institutions foncières sont réexaminées et réévaluées ; des concessions aux églises à la colonisation agraire, en passant par les techniques d’enregistrement et de publicité foncière. En montrant ainsi un formalisme toujours plus affirmé et l’apparition d’innovations juridiques totalement inconnues du droit romain, ce livre propose une approche inédite des sociétés rurales du haut Moyen Âge.


Cens et rentes à Paris au Moyen Âge. Documents et méthodes de gestion domaniale (cote : 8FO/9345)

De Valentine Weiss

Cette étude fait ressortir le particularisme de la capitale. La typologie met en évidence une évolution des censiers vers les comptes de censive et remet en cause la notion de valeur juridique les distinguant des polyptyques et terriers. Le recrutement interne des receveurs souligne la longévité des fonctions, les passerelles, les liens de parentés, et la présence limitée des notaires, compensée par celle des juristes. Les budgets, positifs jusqu'au XIVe siècle, sont plus contrastés au XVe, modérations et impayés étant très diversement comptabilisés. Paris se démarque par son caractère nettement urbain et par l`absence de terrier avant l`intervention des notaires au milieu du XVIe siècle.


L'Occident médiéval - D'Alaric à Léonard 400-1450 (cote : 8FO/9320)

De Joël Chandelier

Il n'y a sans doute guère de période historique qui n'ait fait l'objet d'interprétations aussi contrastées que le Moyen Âge : louée par les romantiques, dédaignée par les humanistes, elle est encore aujourd'hui tantôt considérée comme un repoussoir absolu, tantôt comme une source inépuisable d'inspiration et d'évasion. Pourtant, de quel Moyen Âge parle-t-on ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale faisant la synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers et des paysans, avec ses cathédrales qui aujourd'hui encore marquent le paysage de nombreuses villes d'Europe ? Ou encore de celui des villes foisonnantes, de la culture florissante et de l'expansion économique et territoriale de l'Occident ? Définie en creux dès l'époque moderne comme l'"époque du milieu", c'est-à-dire celle comprise entre la chute de l'Empire romain et la Renaissance, le Moyen Âge couvre en réalité une durée de mille ans, sur un espace immense allant de l'Europe du Sud à la Scandinavie, des îles Britanniques à l'Europe centrale.

Sans s'enfermer dans une vision figée en grands blocs faussement homogènes, le lecteur pourra ainsi connaître et comprendre une période essentielle, mais complexe, et évaluer la manière dont elle a influencé, et influence encore, l'histoire de l'Occident.


Dictionnaire d'histoire de l'art du Moyen Âge occidental (cote : 8FO/9334)

De Pascale Charron et Jean-Marie Guillouët

De la mystérieuse Notre-Dame de Paris décrite par Victor Hugo aux livres de la bibliothèque maléfique dans la version filmée par Jean-Jacques Annaud du Nom de la rose d'Umberto Eco, les œuvres d'art du Moyen Âge font partie de notre imaginaire. Mais l'art du Moyen Age appartient aussi à notre réalité quotidienne, celle de nos villes et campagnes européennes peuplées de cathédrales gothiques, d'abbayes et de châteaux. Ce dictionnaire permet de découvrir ou de redécouvrir l'histoire d'un patrimoine exceptionnel. Plus de quatre-vingts chercheurs et spécialistes livrent ici les clefs d'un passé qui, tout en demeurant par bien des aspects ambigus sinon parfois confus, ne cesse de passionner. Comment s'organisait la vie des artisans sur le chantier d'une cathédrale ? Quels étaient les grands axes d'échanges culturels en Europe ? Par quelles techniques réussissait-on à produire les vitraux des églises, les trésors d'orfèvrerie, les tapisseries millefleurs ? A quel maître, à quel atelier doit-on cette peinture murale, ce retable ou ce livre d'heures ? Comment distinguer l'art roman de l'art carolingien ? La plupart des questions que le grand public comme les étudiants et les connaisseurs de l'art médiéval peuvent se poser trouvent ici des réponses précises et complètes, en restant claires et synthétiques. Composé de plus de 1000 notices, ce volume constitue un nouvel outil pratique permettant de parcourir toute la création artistique telle qu'elle fut pensée et mise en œuvre durant les mille ans de notre Moyen Âge occidental. Un index recensant près de 4 000 personnes et personnages, 3 000 lieux, plus de 1000 œuvres anonymes et 1 300 sujets complète l'ouvrage.

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