Coups de cœur 2024

Les nouveautés de la bibliothèque des Archives départementales du Cher à découvrir sans tarder !

Des dictionnaires

Dictionnaire des Berrichons célèbres

De Christine Méry-Barnabé

Un dictionnaire en deux volumes que l’on « picore » au fil des notices, pour (re)découvrir le département du Cher et de l’Indre avec ses monuments et ses musées en suivant ses personnages illustrés.

Dans cet ouvrage sont rassemblés « tous » les « Berrichons « et « toutes » les « Berrichonnes » du Cher et de l’Indre qui ont acquis au cours des siècles une grande, voire une très grande renommée mais aussi ceux qui ont été oubliés au fils des temps. Des rois, des princes, des saints, de preux chevaliers, des révolutionnaires, d’ardents communards, des militaires, des combattants de la liberté mais aussi des crapules, des explorateurs, des hommes politiques de tous bords et des industriels, se retrouvent épinglés dans ces pages. Quelques sportifs ont ici une place au côté des as de l’aviation, des humoristes et des acteurs. Pour certains d’entre eux le titre de célèbre pourra sembler un peu généreux mais leur nom reste attaché encore aujourd’hui à l’une des communes du Berry.


Dictionnaire George Sand

De Simone Bernard-Griffiths et Pascale Auraix-Jonchière

Avec ses 181 entrées par oeuvre, ses 143 entrées thématiques et ses 84 collaborateurs, ce Dictionnaire offre une vue d’ensemble d’une « œuvre-vie » qui compte parmi les grandes aventures scripturales du siècle romantique. Ont été prises en compte la pensée philosophique, politique et religieuse, la quête identitaire, la construction d’un monde imaginé qui s’expriment dans la diversité des genres et des modes d’écriture et s’unifient autour de figures archétypales, de thèmes et de motifs récurrents. Les conditions de la production littéraire et la réception de l’œuvre en Amérique, en Asie, en Europe, ont aussi fait l’objet d’études.


Les quarante-huitards et les autres. Dictionnaire des dirigeants de 1848

D'Éric Anceau

Fruit de près de vingt-cinq ans de recherche et réalisé par 120 spécialistes du sujet sous la direction d’Éric Anceau, Les Quarante-huitards et les autres. Dictionnaire des dirigeants de 1848 est la SOMME sur la Deuxième République attendue depuis des années.

Cet ouvrage est le portrait de groupe de l’ensemble des hommes qui ont fait la révolution de 1848 et qui ont dirigé, à la suite, la Deuxième République à ses débuts avant de la clore en fin d’année par la première élection présidentielle de l’histoire de France.

Ce sont au total 1 509 personnalités qui revivent ici : Lamartine, Ledru-Rollin, Crémieux, Louis Blanc, l’ouvrier Albert, Proudhon, Raspail, Barbès, Buchez, le général Cavaignac, Victor Hugo, mais aussi Thiers, Louis-Napoléon Bonaparte, le maréchal Bugeaud… L’ouvrage est très richement illustré et comprend 17 cartes inédites.


Des Histoires d'archives

Les comptes et les choses

Discours et pratiques comptables du XIIIe au XVe siècle en Occident (principautés, monarchies et mondes urbains)

D'Anne Lemonde

À la différence des comptabilités contemporaines, quelles qu’elles soient, secs alignements de chiffres que l’on a pu aisément informatiser, les documents comptables de la fin du Moyen Âge se limitent rarement à de simples « écritures » d’opérations mathématiques : si celles-ci sont bien présentes, elles se trouvent en fait insérées dans un cadre narratif aux vastes implications techniques, juridiques et politiques. L’objet de ce livre est d’analyser ce discours en posant les premiers jalons d’une typologie des formes comptables sur la longue durée.

De nombreuses études de cas sont ici présentées, entre péninsules Ibérique et Italienne, Flandres, Royaume de France, Provence, Dauphiné et terres germaniques, qui mettent à l’épreuve le postulat énoncé en introduction par lequel on propose de considérer les profonds bouleversements de la pratique comptable observables au tournant du XIIIe et du XIVe siècle comme l’une des premières manifestations de la « rupture de l’épistémè occidentale » chère à Michel Foucault.


Écrire à l’ombre des cathédrales

Espace anglo-normand et France de l’Ouest, XIe-XIIIe siècle

Grégory Combalbert, Chantal Senséby

Les cathédrales médiévales sont à la fois des édifices et des lieux de pouvoir. À ce titre, elles abritent des foyers d’écriture qui travaillent au service de l’évêque, des chanoines cathédraux, du tribunal épiscopal qu’est l’officialité et, éventuellement, d’autres acteurs extérieurs aux institutions cathédrales. C’est à ces foyers et à leurs productions documentaires à caractère juridique, administratif et liturgique qu’est consacré́ ce livre. Il suit les traces de l’existence des « chancelleries » cathédrales et cherche à comprendre les motivations et les modalités du passage à l’écrit en milieu cathédral. Les chartes sont bien sûr au cœur du sujet, qu’elles soient épiscopales, décanales ou capitulaires, mais l’analyse porte également sur les registres et les cartulaires qui permettent de conserver le souvenir d’actions passées, de gérer le patrimoine ou d’administrer le diocèse, ainsi que sur un obituaire. L’étude envisage les aspects matériels et rédactionnels des écrits cathédraux. Elle s’attache aussi bien au dictamen et à la pratique du vidimus capitulaire qu’aux sceaux et à la disposition des textes sur les registres en rouleaux.


Faux et usage de faux

L’historien face à la question de la crédibilité documentaire

De Philippe Blaudeau et Véronique Sarrazin

L ’exigence de débusquer la forgerie constitue l’une des missions principales incombant à l’historien du texte. Mémorables pour certaines, telle la dénonciation de la Donation de Constantin, de nombreuses révélations en la matière ont marqué l’histoire de la critique documentaire. Or, ce travail réclame d’être toujours poursuivi tant l’inventivité des faussaires est grande, les motivations diverses et les réalisations habiles. Mieux, les pièces produites, lorsque leur fausseté est avérée, présentent un intérêt renouvelé : elles engagent à étudier les motivations et les intentions qui ont présidé à leur création, les modalités de leur diffusion ou leur appropriation parfois dévastatrice. Ainsi la recevabilité longtemps tenue du faux oblige-t-elle à interroger sa part de vraisemblance ainsi que son adéquation avec les connaissances du moment. C’est à cette enquête diversifiée que procède le présent ouvrage. Il privilégie ainsi une réelle variété de cas étudiés (de l’Antiquité à la période moderne, de l’Arménie jusqu’à la Bretagne) et met l’accent sur les enjeux méthodologiques et épistémologiques de cette problématique.


Cartographier le parcellaire rural dans l'Europe d'Ancien Régime

D'Annie Antoine et Benjamin Landais

Comment cartographiait-on les parcellaires ruraux avant la généralisation des cadastres géométriques d’État ? Si certaines représentations datant du XVe au XVIIIe siècle relèvent indéniablement d’une approche scientifique, la plus grande part se rattache à une époque où les cartes n’ont pas le degré d’abstraction qui triomphera ensuite. Utilisant le langage des artistes peintres, elles servent à montrer et à expliquer. Et elles n’en sont que plus significatives. Trois questions sous-tendent l’analyse de nombreux corpus spécifiques au sein de l’Europe moderne : celle de la genèse de ces cartes (contexte de leur création, commanditaires, réalisateurs, utilisateurs) ; celle de leur transmission et de leur classement par les archivistes ; celle enfin de leurs exploitations par les chercheurs, avec ce que permettent aujourd’hui les méthodes des disciplines historiques, géographiques et archéologiques. Plus d’une centaine de cartes en couleur ont été reproduites à l’appui de cette étude.


La parcelle dans tous ses états

De Florence Bourillon et Corinne Jaquand

La parcelle en ville est un objet historique qui s’inscrit dans le temps long sous diverses appellations. À la fois projection au sol d’un rapport de propriété légal ou coutumier et « petite partie d’un tout » à des fins d’exploitation et d’investissement, elle est propice aux approches pluridisciplinaires. Son étude renvoie en effet à la question cruciale du changement urbain, mais aussi aux idéologies politiques et modernistes à l’encontre du droit de propriété qui ont pu entraîner sa remise en cause au XXe siècle, comme en URSS et dans les États socialistes ou dans les ensembles d’habitat collectif de l’entre-deux-guerres et des Trente Glorieuses. À rebours, elle constitue un enjeu prégnant dans les projets urbains contemporains, sans que d’ailleurs les discours développés à son sujet ne fassent toujours l’objet de questionnements approfondis. Cet ouvrage se propose de reconstituer l’histoire longue de la parcelle car elle est susceptible de rendre compte, à bien des égards, des transformations contemporaines.


Les conflits d'archives

France, Espagne, Méditerranée

De Stéphane Péquignot et Yann Potin

Les archives ont suscité et suscitent encore de très nombreux conflits. Mais quelles en sont les circonstances et les raisons ? Quels acteurs prennent part aux disputes autour des archives ? Sous quelles formes et avec quels effets ? Fruit du programme « Conflits d’archives », ce livre propose une approche comparatiste, diachronique et pluridisciplinaire des processus conflictuels envisagés dans leurs diverses dimensions : politique, juridique, sociale, symbolique et mémorielle. La création et la configuration des archives, les archives de minorités et d’associations, l’ouverture et les destructions des archives sont tour à tour examinées dans cette perspective.

Vingt historiens, archivistes, anthropologues et juristes développent des études de cas situées en France, en Espagne et en Méditerranée, de la fin du Moyen Âge au temps présent. Par la voie originale des conflits, l’ouvrage entend contribuer au vigoureux renouvellement actuel des recherches menées sur les archives et leur histoire.


Les noms de lieux, un patrimoine en mouvement

De Pierre Jaillard

Les lieux apparaissent comme des archétypes de stabilité, et leurs noms s’enracinent si profondément que bon nombre d’entre eux comptent parmi les plus anciennes productions humaines encore en usage. Mais la mobilité des hommes et le rayonnement des cultures confèrent aussi à ces noms une grande malléabilité, par les emprunts entre langues, les connotations culturelles, les glissements sémantiques ou les transferts de noms. Ces relations font de ce patrimoine culturel immatériel un domaine d’étude inépuisable et une généreuse source d’émerveillement. Ce volume sensibilisera le public aux enjeux patrimoniaux des noms de lieux, aiguisera sa curiosité et lui indiquera des pistes à explorer à sa guise.


Des guides

La bibliothèque s'est dotée de 8 nouveaux guides de généalogie dont :

Cimetières et concessions funéraires

De Myriam Provence

C’est souvent lors d’un enterrement ou d’une visite au cimetière à la Toussaint qu’on découvre qu’une tombe familiale est en mauvais état, que la mairie y a placé une demande de destruction ou un panneau signalant que la concession touche à sa fin. Les mairies récupèrent en effet les concessions arrivées à leur terme ou les tombes abandonnées, sans prévenir les descendants autrement que par cet affichage et par publication dans le bulletin municipal. Avisées à temps, les familles auraient pourtant pu les prolonger et les relever pour un coût bien inférieur à celui d’une concession nouvelle.

Quelles sont les obligations des municipalités ? Et pour les familles, comment prolonger, relever une concession ou tout simplement la retrouver si l’on n’est même pas sûr de son existence ou de sa durée ? Comment stopper le processus?

Ces questions sont particulièrement d'actualité depuis la crise sanitaire. Elles intéressent aussi plus largement tous les généalogistes, car les dossiers de concession leur apportent des brassées d'informations familiales.

Spécialiste de ces procédures, qu'elle a souvent accompagnées, la généalogiste professionnelle Myriam Provence livre ici les conseils utiles en fonction des cas.


Utiliser le cadastre en généalogie : la transmission familiale d'un bien et ses évolutions, les fonds des hypothèques

De Marie-Odile Mergnac

En généalogie, la première chose que le cadastre vous apporte, ce sont des indications sur la fortune foncière personnelle de votre ancêtre : le type de biens qu’il possède (champs, bois, appentis, vignes, maisons, etc.), leur valeur, leur date d’achat ou de revente... Vous avez sous les yeux, en une seule page, toute une vie d’acquisition : est-il né pauvre et mort riche ou vice-versa ?

Le cadastre offre une vue synthétique qui s’inscrit dans la durée, à l’inverse des documents notariés. Car un contrat de mariage ou un inventaire après décès donnent une vision de la situation à un moment précis, mais ne permettent pas de détecter les évolutions et les revers de fortune éventuels.

Le cadastre apporte aussi des informations sur les maisons. C’est par lui que vous commencez si vous souhaitez connaître l’histoire de telle ferme, de telle demeure, parce que vous y vivez, ou qu’elle a appartenu à un aïeul.

Car il vous la montre sur deux plans à plus d’un siècle d’écart, et des registres vous permettront de savoir à quand remontent les modifications.

Enfin, le fonds des hypothèques, complexe mais riche d’informations, permet de prolonger la recherche vers les documents notariés ou judiciaires, et d’obtenir la description précise des biens. Il est aussi un outil précieux pour une cousinade car il fournit les dates et lieux de naissance, parfois de décès, et d’habitation des descendants, si des terres sont restées dans la famille.

Cette édition augmentée complète la démarche avec de nouveaux exemples, les dernières mises à jour Internet et des informations complémentaires sur le cadastre rénové des années 1930.


Faire son arbre généalogique par Internet

De Marie-Odile Mergnac et Yann Guillerm

Vous aimeriez bien remonter votre arbre généalogique et retracer l’histoire de votre famille sur plusieurs siècles mais l’idée d’écrire aux mairies pour demander les actes un par un brise votre élan ? Vous connaissez les centres d’archives départementaux mais votre vie professionnelle est inconciliable avec leurs horaires d’ouverture ? Vous vivez à Lille, Tours, Troyes, Rennes ou Bordeaux … mais vos ancêtres sont de l’autre bout de la France, voire de l’étranger ? Comment faire ?

Internet est la solution. Le web n’est pas seulement une révolution informatique, c’est aussi une révolution généalogique. L’état civil ancien est désormais presque totalement accessible en ligne, des milliards d’ancêtres ont été saisis et des milliers de cousins potentiels sont joignables par mail.

Encore faut-il savoir comment s’y prendre. Il ne suffit pas de taper le nom de son grand-père sur Internet pour voir se dessiner une généalogie toute faite sur cinq siècles, le grand rêve d’un arbre accessible en un clic n’est pas encore pour demain. Mais les cheminements sont simples, les outils et les portails nombreux, la recherche très amusante et ce guide est là pour vous accompagner. Il initiera ceux qui débutent et apportera des astuces et de nouvelles pistes à ceux qui ont déjà progressé dans leurs recherches. Clic, c’est parti !


Des ouvrages sur le Cher

Sur les chemins du Cher : patrimoine et histoire

De Jean-Paul Ragot

Puisées aux sources des Archives Départementales, Jean-Paul Ragot nous propose un ensemble d’histoires authentiques, tragiques ou comiques, se déroulant dans les lieux les plus prestigieux ou les plus humbles et de notre département. Ouvrage illustré par une centaine de croquis de l’auteur, partez à la découverte de l’antique enceinte de Bourges et de son histoire, découvrez de petites chapelles rurales, les merveilles de l’architecture grandmontaine en Berry, de grandioses châteaux, des manoirs chargés d’histoire celée derrière leurs impassibles murailles, églises témoins de divers faits, édifices disparus sauvés d’un oubli définitif grâce aux dessins de Jean-Paul Ragot. Sans oublier les figures historiques de François de La Grange, Jean de Hangest, Claude de La Châtre…


Entre paroisse et commune. Fabriques et fabriciens du diocèse de Bourges (début XIXe siècle -début XXe siècle)

D'Alexis Darchis

Au sortir de la Révolution et des divisions provoquées par la Constitution civile du clergé en 1791, le Concordat de 1801 réorganise le fonctionnement de l'Église catholique. À l'échelle de la paroisse, les fabriques sont reconstituées. Le conseil de fabrique, composé de laïcs (les marguilliers), du curé et du maire, est un organisme assurant la gestion matérielle de l'Église catholique (recettes, dépenses annuelles…) jusqu'à sa suppression décidée par la loi de Séparation des Églises et de l'État le 9 décembre 1905.L'étude des conseils de fabrique permet d'associer l'histoire religieuse et l'histoire sociale tout en soulignant le poids des questions économiques et matérielles sur le fonctionnement du culte catholique. Les fabriciens, dans les paroisses, sont aussi des acteurs centraux de la reconstruction du catholicisme concordataire, non sans difficultés et conflits. Ces laïcs contribuent, par leurs choix, à orienter l'Église dans un certain sens au XIXe siècle. Le champ de cette étude couvre le diocèse de Bourges, composé des départements du Cher et de l'Indre, est une terre catholique de conformisme saisonnier avec une forte baisse de la pratique religieuse masculine puis féminine dans la seconde moitié du XIXe siècle.


Les comices agricoles de Sancergues : 2010, 2017, préparation 2024

De Françoise Bezet.

En juillet 2010, paraissait le livre « Un siècle et demi de comices ». De nombreuses recherches avaient permis de retracer l’historique de cette fête agricole qui célébrait alors ses cent cinquante ans d’existence puisque le premier comice qui eut lieu à Sancergues se déroula le 26 août 1860. A travers cette évocation se dessinait l’évolution de l’agriculture et du monde rural en général, depuis le milieu du XIXe siècle. Quant aux aspects festifs, avec en particulier les défilés de chars, ils occupaient une part importante de cette rétrospective. Depuis 1961, les comices agricoles reviennent tous les sept ans. Lors de la parution de cet ouvrage, celui de 2010 se profilait à l’horizon. Il eut lieu les 13, 14 et 15 août 2010 et la tradition fut respectée les 14 et 15 août 2017. Bien que le canton de Sancergues ait été rattaché à celui d’Avord en 2014, la plupart des communes qui le constituaient s’impliquèrent à nouveau. Aujourd’hui, sept ans plus tard, une partie de la population s’engage pour qu’une fois de plus, la grande fête de la ruralité à Sancergues soit à la hauteur de sa réputation, les 23, 24 et 25 août 2024. Un complément s’imposait pour retracer les comices de 2010 et 2017 ainsi que la préparation de celui de 2024


Abbaye de Noirlac, Récits sur une restauration (1975–1978) - Des vitraux dans l’esprit cistercien

De Jean Dedieu et Christian Schmitt

Dans cet ouvrage, Jean Dedieu nous décrit la campagne de restauration de l'abbaye de Noirlac, située dans le département du Cher, menée de 1975 à 1978. En tant qu'Architecte DPLG et Architecte du Patrimoine, il a su redonner toute sa splendeur originelle à cette bâtisse du XIIe siècle.Particulièrement pour les vitraux, où l’on a pu retrouver, selon les mots de Georges Duby, « la lumière admise avec mesure dans l’enclos... sans apprêt, sans atours, splendide en sa simple nudité ».Cette réussite dans l'art du vitrail n’a été possible que grâce à Jean-Pierre Raynaud, un artiste plasticien de talent, reconnu pour ses recherches dans le dépouillement le plus total, en parfait accord avec l'esprit cistercien.À la suite de cette narration passionnante, une étude spécifique sur les vitraux cisterciens, réalisée par Christian Schmitt, aborde les vitraux de l'abbaye de Noirlac comme une référence pour les vitraux contemporains.


De l'art et de l'architecture

Les Saintes-Chapelles du XIIIe au XVIIIe siècle

D'Étienne Anheim et David Fiala

De la Sainte-Chapelle de Paris, fondée par saint Louis au milieu du XIIIe siècle et supprimée en 1787, aux Saintes-Chapelles constituant, de Bourges à Dijon ou Chambéry, un réseau de sacralité des princes de la maison de France, ce livre retrace l’histoire politique, religieuse et artistique d’une institution imaginaire essentielle pour le royaume de France. Si la fondation de la Sainte-Chapelle de Paris par Louis IX pour accueillir la couronne d’épines au milieu du XIIIe siècle est bien connue et si l’on sait qu’à l’imitation du saint roi, plusieurs princes de France fondèrent des chapelles dites « saintes » entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance, l’histoire longue et complexe de ces chapelles est encore mal connue et mal comprise. Il ne s’agit pas de nier la possibilité de construire un idéal-type de « la » Sainte-Chapelle, mais plutôt de s’interroger sur l’écart entre ce que les documents du passé appellent « Sainte-Chapelle », sans préjuger d’un sens stable et univoque à travers le temps, et ce que les périodes postérieures et la recherche actuelle peuvent désigner sous ce nom. Une Sainte-Chapelle, des Saintes-Chapelles ? Ces contributions cherchent à répondre à cette question en s’interrogeant sur la définition de la notion, sa circulation, ses transformations dans le temps et dans l’espace. En comparant les différentes « Saintes-Chapelles », ce volume veut défendre l’idée que les Saintes-Chapelles sont des objets historiques particulièrement révélateurs parce qu’elles ont été des rouages discrets mais fondamentaux : leur statut hybride, entre cour et Église, de même que leur histoire longue, de la couronne d’épines à la Révolution, en font un observatoire idéal pour mieux comprendre et expliquer les évolutions à l’œuvre dans l’exercice du pouvoir et la célébration de Dieu par la monarchie capétienne entre le Moyen Âge et les Lumières.


Bâtir en pan de bois à la campagne et à la ville (XIIIe -XIXe siècles)

De Clément Alix et Julien Noblet

L’architecture en pan de bois, souvent qualifiée d’architecture mineure ou vernaculaire, bénéficie d’un regain d’intérêt, comme en témoignent les publications récentes.

En s’intéressant aux pans de bois édifiés en contexte rural et urbain en France et en Europe, ce livre explore son évolution du XIIIe au XIXe siècle et aborde cet ouvrage de charpenterie depuis l’économie de sa construction à sa pétrification progressive, en passant par les particularismes et savoir-faire locaux ou encore l’emploi des décors sculptés. Quelles techniques se perpétuent au fil des siècles ? Quels procédés novateurs apparaissent ? Quels sont les particularités des assemblages en pan de bois ?

Grâce à l’apport des inventaires et de l’archéologie, ce livre permet une compréhension approfondie de l’architecture en pan de bois et met en évidence un patrimoine mésestimé et menacé dont la préservation revêt un enjeu important.


La pierre, la couleur et la restauration

Le portail polychromé de la cathédrale d'Angers (XIIe-XXIe siècle). Contribution à l'étude des portails médiévaux en France et en Europe

De Bénédicte Fillion-Braguet, Nathalie Le Luel et Clémentine Mathurin

Conçu au milieu du XIIe siècle et référence du premier art gothique, le portail de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers présente un décor sculpté et peint qui témoigne de la forte influence du Portail royal de Chartres. En 2009, le nettoyage du portail a confirmé l’importance des vestiges de polychromies du portail rendues illisibles par la saleté et la pollution. De 2009 à 2019, des études puis une restauration ont livré de nombreuses données inédites permettant de mieux appréhender la campagne de décor d’origine et le repeint général du XVIIe siècle. Croisant les regards sur un témoignage exceptionnel de la polychromie des cathédrales en France, cet ouvrage de référence propose un bilan des connaissances, mais surtout une étude renouvelée du portail occidental de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers. Il constitue un jalon dans l’étude des portails sculptés et polychromés français et européens. Il se termine avec la présentation de la galerie contemporaine créée par l’architecte Kengo Kuma pour protéger le portail. Ce faisant, il ouvre sur le XXIe siècle.

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