Cette famille ancienne compte parmi ses membres des personnages importants dans la vie publique du département depuis l'Ancien Régime : magistrats, soldats, hommes politiques. Quelques uns méritent d'être nommés...
Philippe-Jacques de Bengy de Puyvallée (1743-1823) : militaire et homme politique français, député lors des Etats Généraux de 1789. Entré comme sous-lieutenant dans le régiment de la Vieille-Marine en 1763, à la fin de la guerre de Sept Ans, il quitte le service en 1775, consacre ses loisirs à l'étude, et à l'exploitation de ses propriétés. Il est nommé, en 1778, administrateur de l'Hôtel-Dieu de Bourges, et enfin, le 27 mars 1789, député de la noblesse aux Etats Généraux du Berry. A l'Assemblée constituante, Bengy de Puyvallée défend l'Ancien Régime. Un de ses discours les plus remarquables est celui qu'il prononça, à la séance du 5 novembre 1789, sur la division territoriale de la France en départements. Peu après, Bengy de Puyvallée quitte la France et émigre. Il revient en 1792, mais toujours soupçonné de prendre le parti du Roi, ses biens sont séquestrés, et il échappe de peu à la condamnation à la peine capitale. Rayé, sous le Directoire, de la liste des émigrés, puis replacé sur cette liste et frappé d'une mesure de proscription, il multiplie les démarches auprès des députés de Paris pour obtenir le droit de résider en France. Redevenu, sous le Consulat, membre de la commission administrative des hospices de Bourges, il obtient, à la Restauration, les titres et grades de chevalier de Saint-Louis (1814), de président (1820) du collège électoral du Cher, et de conseiller général de ce département.
Son fils Claude-Austrégésile de Bengy de Puyvallée (1778-1838) embrasse également la carrière politique. Il est conseiller général, et élu député du Cher, le 14 novembre 1820. Fidèle aux traditions de sa famille, il reste un fervant royaliste.