Pigeons voyageurs

Pigeons voyageurs

Au début de la Grande Guerre, la signalisation optique, par fanions et héliographes, est encore utilisée malgré l'inconvénient de sa dépendance à la météo. Des moyens plus modernes sont aussi en place, le téléphone de campagne, le télégraphe, et la radio (alors appelée T.S.F., télégraphie sans fil). Ces moyens montrent vite leurs limites. En effet, les bombardements d'artillerie intenses mettent rapidement et constamment hors de service les réseaux filaires, et la radio est encore peu développée en 1914. Reste alors le pigeon voyageur.

Celui-ci est amené de son colombier jusqu'au front par un soldat. Un message écrit peut alors être fixé à l'animal, en général dans un petit tube attaché à la patte. Libéré, l'animal rejoint son nid. Rapide, franchissant sans peine tous les obstacles d'un terrain bouleversé par les combats, il peut délivrer plus aisément qu'un homme son message.

C'est près de 60 000 pigeons (jusqu'à 30 000 pour l'armée française en 1918, environ 20 000 tombent victimes de leur devoir sur l'ensemble du conflit) qui sont utilisés comme agent de liaison pendant la Première Guerre mondiale.

Le plus célèbre d'entre eux s'appelle Vaillant, et porte le matricule 787-15. Le 4 juin 1916, il est le dernier à s'envoler du fort de Vaux assiégé et coupé de toute communication pour demander de l'aide à Verdun. Le commandant Raynal écrit « Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon. » Vaillant arrive en piteux état, ayant été intoxiqué par des gaz de combat. Pour la réussite de sa mission, il obtient le diplôme de la bague d'honneur, est décoré de la croix de guerre 1914-1918 et reçoit la citation suivante « Malgré les difficultés énormes résultant d'une intense fumée et d'une émission abondante de gaz, a accompli la mission dont l'avait chargé le commandant Raynal. Unique moyen de communication de l'héroïque défenseur du fort de Vaux, a transmis les derniers renseignements qui aient été reçus de cet officier fortement intoxiqué, est arrivé mourant au colombier ». Une plaque est apposée sur le fort de Vaux en 1929 en hommage aux colombophiles morts pour la France et à Vaillant.

La colombophilie est une activité encore répandue en 1914, surtout dans les régions du Nord. Elle est dûment contrôlée par les autorités civiles et militaires.

Lâcher de pigeons
Lâcher de pigeons

Photographie de Marcel Daulny, capitaine au 295e régiment d'infanterie (5 Num 33/2/1/163)

Certificat (R 1649)
Certificat (R 1649)
L'entraînement des pigeons (R 1649)
L'entraînement des pigeons (R 1649)
Recensement des colombiers de Vierzon-Villages en 1915 (R 1476)
Recensement des colombiers de Vierzon-Villages en 1915 (R 1476)
État numérique des colombiers de l'arrondissement de Sancerre (R 1476)
État numérique des colombiers de l'arrondissement de Sancerre (R 1476)
Les deux pigeons
Les deux pigeons

L'Illustration n°3827 du 8 juillet 1916 (130 J 22/13)

Autorisation de lâchers de pigeons (R 1649)
Autorisation de lâchers de pigeons (R 1649)
Permis de convoyage de paniers de pigeons voyageurs (R 1649)
Permis de convoyage de paniers de pigeons voyageurs (R 1649)
Autorisation de lâchers à Mehun-sur-Yèvre et à Vierzon (R 1649)
Autorisation de lâchers à Mehun-sur-Yèvre et à Vierzon (R 1649)
Liste de points de lâchers d'entraînement (R 1649)
Liste de points de lâchers d'entraînement (R 1649)
Les messagers de la victoire
Les messagers de la victoire

Le Petit Journal Supplément Illustré n°1395 du 16 septembre 1917 (130 J 10/1)

Affiche de l'arrêté de recensement pour 1917 (R 1648)
Affiche de l'arrêté de recensement pour 1917 (R 1648)
Note de rappel au maire de Vierzon-Villages (R 1648)
Note de rappel au maire de Vierzon-Villages (R 1648)
Pigeons motorisés
Pigeons motorisés

Le Miroir n°211 du 9 décembre 1917 (130 J 21/1)

Poste de pigeons voyageurs sur la ligne de feu
Poste de pigeons voyageurs sur la ligne de feu

Le Miroir n°219 du 3 février 1918 (130 J 21/2)

Des pigeons dans la Navy
Des pigeons dans la Navy

The Daily Mirror n°4491 du 18 mars 1918 (130 J 60)

Un lâcher de pigeons près du front
Un lâcher de pigeons près du front

Le Miroir n°236 du 2 juin 1918 (130 J 21/2)

Un lâcher de pigeons de guerre sur le front
Un lâcher de pigeons de guerre sur le front

Le Miroir n°244 du 28 juillet 1918 (130 J 21/2)

Le pigeon du tank
Le pigeon du tank

Le Miroir n°253 du 29 sept 1918 (130 J 21/2)

Pigeon décoré
Pigeon décoré

Le Miroir n°287 du 25 mai 1919 (130 J 21/2)

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