Cheval de guerre
Les chiffres sont effarants et effrayants. Sur 1.880.000 équidés aux armées, ce sont au moins 1.140.000 qui trouvent la mort selon les statistiques du service vétérinaire de l’armée pour la campagne 1914-1918. Ce qui représente 60% du cheptel incorporé. Ces chiffres regroupent chevaux, mules et mulets, il n'y a malheureusement pas de chiffres détaillés.
Si la première image qui vient à l'esprit concernant le cheval est celle du fringant cavalier juché sur sa monture, l'animal est surtout affecté à des tâches de trait. Ce d'autant plus que passé la phase initiale de mouvement dès l'automne 1914 et les illusions d'une offensive décisive en Champagne fin 1915, l'utilisation massive de la cavalerie n'est alors plus d'actualité. L'heure est désormais à l'artillerie et au fantassin, à l'aviateur aussi qui prend de plus en plus d'importance. La plupart des nombreuses unités de cavalerie sont alors dissoutes. Les cavaliers rejoignent d'autres armes, comme Charles NUNGESSER, un hussard qui devient aviateur, et as aux 43 victoires. Ce n'est que dans les derniers mois de la guerre que la cavalerie retrouve son rôle habituel, mais au côté d'un nouvel engin qui préfigure l'avenir de la guerre de mouvement, le tank.