L'enfance à l'école
En 1789, la Révolution française établit la nécessité de la création d'un « Service public de l'instruction » mais « n'a pas les moyens de sa politique » (Antoine Prost). Sous l'Empire, Napoléon Ier s'intéresse surtout à ses lycées – ce vivier de fonctionnaires et d'officiers – et néglige les écoles élémentaires. En 1832, le Cher se situe en 83ème position sur la liste des 86 départements qui ont réalisé des progrès dans le domaine éducatif. L'enseignement primaire est dans un état misérable : une commune du Cher sur six possède une école primaire ( 64 écoles primaires réparties dans 51 communes sur 300 environ). Seuls les citadins de notre département sont bien nantis en écoles et plus scolarisés. La commune de Bourges (Asnières compris) compte alors un lycée et trois collèges fréquentés par les enfants des riches berruyers, 3 pensions et 32 écoles primaires privées ou publiques recevant 1585 élèves, dont une très large majorité reçoit une instruction religieuse.